Les globes de marié(e)s détournés sont la représentation de l'association du poids de la tradition qui soumet les femmes depuis des décennies et le combat pour la reconnaissance de leurs droits.

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     Le premier globe fut celui qu'on m'offrit à l'occasion de mon mariage pour y déposer mon bouquet de mariée, comme le veut la tradition. Des années après, l'idée de travailler à partir de cet objet germa car il a ce côté ancien, fragile, précieux et c'est cette nostalgie du raffinement quelque peu désuète du XIX ème siècle qui m'inspira.

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     La coutume d'offrir cet objet date de la fin de ce siècle et perdure les premières années du XX ème siècle, dans les milieux catholiques français et plutôt ruraux.

     Les compositions faites de miroirs, dont chaque forme a sa propre signification ainsi les losanges qui représentent  le nombre d'enfants souhaités , de végétaux, feuille de chêne pour la force et la longévité, en métal doré ou de coussins en tissu, mises en valeur sous ces globes en verre sont hautement symboliques, la colombe au sommet, par exemple, symbolise la paix et l'amour dans le couple. A ces décors sont ajoutés des bibelots ou souvenirs personnels des mariés déposés tout au long de leur existence : ce sont des histoires de vies, des vies de femmes qu'on met sous globe pour mieux les enfermer et en même temps les exposer tels des trophées. 

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     J'y impose mes racines textiles, les racines de nos vies, associant leur côté brut et la préciosité des broderies dorées ainsi qu'un rappel des droits des femmes, de mouvements et citations féministes détournant ainsi cet objet traditionnel du mariage, qui fut longtemps - et encore aujourd'hui - synonyme de la soumission de la femme.